Dans mes 700 m² de jardin, mon environnement direct, j’accueille la vie autant qu’il m’est possible de le faire, c’est un univers si vaste tellement la vie y est présente. J’ai un respect intense et profond pour cet équilibre entre les éléments qu’il m’arrive de rester immobile là, à observer la vie qui tournoie. Toutefois si fragile, si lente à se construire et paradoxalement d’une résistance incroyable sans l’intervention humaine. Il suffit de laisser une simple petite tomate cerise au sol durant toute la saison froide pour voir au printemps venu, une multitude de jeunes pousses tapisser le sol. Elle aura subi les intempéries de l’automne et de l’hiver et malgré cela elle sera capable de repartir de plus belle !
La lumière a évidemment sa partition à jouer. Celle-ci doit s’accompagner de la chaleur du Soleil. Cet astre généreux, surtout ces dernières années. Il apporte tant de force, tant de vigueur à la nature pour qu’elle émerveille nos pupilles ! Du vert des feuilles d’arbres, au rouge pétillant des coquelicots en passant par le jaune du pissenlit, du bouton d’or, ou du tournesol. Le blanc immaculé du perce-neige, du muguet, du lys royal ou de l’arum n’est pas en reste. Il est aussi fascinant sur notre moral et notre équilibre en vitamine D. Il nous réchauffe…. Ou nous brûle. Capable des feux les plus titanesques. Les étés à venir seront capter toute notre attention.
Si il brûle, il devient nécessaire de penser à l’eau. Indispensable pour les végétaux, les légumes, les arbres, les haies, les insectes et animaux de toutes sortes. Penser à la contenir, la retenir, la stocker quant il pleut dans des récupérateurs, des poubelles mais aussi et surtout dans le sol afin qu’elle soit captée par les végétaux. Réduire son évaporation par l’utilisation de paillis, de tontes d’herbe, de foin. Car elle est la vie.
En réalité cette nature m’apaise, me berce et me fascine. Capable de m’ensevelir ou de me nourrir, je ne suis qu’un être parmi tant d’autres sur ces épaules. Un être insignifiant à l’échelle de sa masse, de sa capacité, insignifiant à l’échelle de l’univers. Ma survit ne tien qu’à elle. Une fois compris cela, il ne me reste qu’à l’observer et la mimer.
Alors commence un cheminement long, fastidieux, décourageant, épuisant. Il faut faire preuve de patience, d’observation, beaucoup d’observation, de retenue, de respect et d’humilité. J’essaie de comprendre pourquoi les pissenlits sont autant présents, que les limaces pourraient devenir envahissantes et détruire une partie de ma récolte et malgré toutes ces réflexions, des heures innombrables de lecture de revue, de site web, je prends conscience qu’il me faut enrichir, multiplier par 10, 100, 1000 mon écosystème avec au bout, une récompense au centuple.
Je comprends que la nature n’a aucunement besoin de la main de l’Homme mais que c’est bien l’Homme (l’être humain) qui a besoin de la nature pour vivre, se soigner, se chauffer…. Elle n’a pas besoin que l’on prenne soin d’elle, simplement qu’on la respecte. Elle est la savante de la vie sur Terre. Elle maîtrise la biosphère, la biodiversité, régule le climat et permet à la vie de prospérer. Je n’égalerai jamais son expérience, alors je préfère intensifier sa biodiversité. Au moins sur ma petite parcelle, véritable laboratoire vivant si on n’intervient le moins possible. Cela représente évidemment quelques sacrifices qui peuvent être frustrant quand par exemple je me rends compte que mon cerisier est infester de pucerons, de mouche, de guêpes et/ou de frelon et qu’il ne me sera pas possible de manger une seule cerise. Mais ce sacrifice paye, il en ressort plus vigoureux, plus solide, mieux armé.
Cette observation m’a fait comprendre qu’il me fallait augmenter significativement la biodiversité pour que cela s’équilibre Natur’ilsment.